L’appel de fonds intervient dès la signature de l’acte de vente en état futur d’achèvement, avant même la pose de la première pierre. Les échéances de remboursement du prêt, elles, ne coïncident pas systématiquement avec l’avancement des travaux. Un différé partiel ou total du crédit peut retarder le début des mensualités, mais génère souvent des intérêts intercalaires.
Le calendrier de paiement, strictement encadré par la loi, impose des versements à chaque étape clé du chantier. La moindre défaillance dans ce processus peut entraîner des pénalités financières ou retarder la livraison du bien.
Paiement d’une maison en construction : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Acquérir une maison qui n’existe pas encore, c’est choisir de s’engager dans une aventure balisée par la réglementation. Paiement construction maison : tout repose sur un socle juridique solide, qu’il s’agisse du contrat de construction de maison individuelle ou du contrat de réservation en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement). Le véritable point de départ, c’est la signature de l’acte authentique de vente chez le notaire, le moment où vos engagements financiers deviennent concrets.
Avant de se lancer, il est impératif de prendre le temps de décortiquer le prix de vente et les modalités prévues au contrat. Le constructeur ou le promoteur déroule alors l’échéancier, étape par étape : chaque appel de fonds correspond à une avancée tangible du projet immobilier. Les versements s’échelonnent selon la progression du chantier.
Voici comment se structurent généralement ces paiements :
- Dépôt de garantie versé lors de la signature du contrat de réservation, la plupart du temps 5 % du prix pour un achat neuf en VEFA.
- Déblocage progressif des fonds à mesure que les travaux franchissent chaque palier.
- Règlement du solde lors de la remise des clés.
La différence entre achat immobilier sur plan et acquisition d’une maison déjà bâtie est loin d’être anecdotique. En VEFA, la loi fixe précisément les pourcentages à verser à chaque stade : fondations, élévation des murs, mise hors d’eau, jusqu’à la livraison finale. Chaque étape donne lieu à un appel de fonds, souvent vérifié par le notaire ou la banque.
La rigueur est également de mise pour ce qui concerne les délais entre la signature du compromis de vente, l’acquisition du terrain et le vrai lancement du chantier. Tout le montage financier, l’intervention notariale et la gestion des appels de fonds avec le promoteur sont autant de points névralgiques pour éviter les mauvaises surprises et bien piloter sa trésorerie.
À quel moment débutent réellement les premières échéances ?
L’échéancier de paiement d’une maison en construction ne laisse aucune place à l’improvisation : tout prend forme avant même que le terrain ne soit bouleversé. Dès la signature du contrat de réservation en VEFA ou du contrat de construction de maison individuelle, le dépôt de garantie s’invite à la table. Ce premier versement, qui correspond souvent à 5 % du prix global, transite en général par le notaire ou un compte séquestre.
Ensuite, le tempo du chantier maison s’impose. Les appels de fonds ponctuent chaque étape déterminante : fondations, élévation des murs, mise hors d’eau et enfin, achèvement. La législation encadre ces phases de près :
- Jusqu’à 15 % à l’achèvement des fondations,
- 40 % lors de la mise hors d’eau,
- 75 % une fois les équipements principaux installés,
- 95 % à l’achèvement complet de la maison.
À chaque jalon, le promoteur ou le constructeur émet un appel de fonds. Il faut répondre sans tarder : chaque paiement doit être effectué dans les délais prévus au contrat.
Avant la remise des clés, le dernier solde, souvent 5 %, reste bloqué jusqu’à ce que toutes les réserves éventuelles aient été levées. La signature de l’acte authentique chez le notaire, puis l’obtention de l’offre de prêt, conditionnent le déclenchement réel des premiers paiements.
Maîtriser le calendrier des échéances s’avère capital pour ne pas freiner l’avancement du chantier construction et éviter tout dérapage financier.
Décrypter l’échéancier : étapes clés et montants à prévoir
Le paiement construction maison s’appuie sur un calendrier structuré, formalisé par la loi mais également par les usages du secteur. Chaque palier du chantier construction maison déclenche un appel de fonds proportionné à la progression réelle des travaux. Cet échelonnement organise la relation entre l’acquéreur et le professionnel : il garantit la sécurité tout en maintenant la pression sur le respect du calendrier.
La première échéance tombe à l’achèvement des fondations, avec jusqu’à 15 % du coût total à verser. La pose de la toiture, ou « mise hors d’eau », constitue un tournant : jusqu’à 40 % du montant sont alors exigés. À ce stade, la maison prend forme, les volumes s’affirment.
Arrive ensuite la phase d’achèvement des travaux d’équipement, électricité, chauffage, plomberie. À ce moment, 75 % du prix total sont déjà engagés. L’étape suivante, l’achèvement de la maison, permet de porter le paiement à 95 %. Le reliquat, soit 5 %, reste consigné jusqu’à la réception de l’habitation et la levée des dernières réserves.
Ce découpage précis offre aux acheteurs une visibilité sur les sorties d’argent tout au long du chantier. Il protège contre les avances disproportionnées et garantit une stricte correspondance entre étape et paiement. Piloter cet échéancier, c’est garder la main sur son projet et avancer sereinement vers la remise des clés.
Comment s’organisent les remboursements de prêt pendant la construction ?
Une fois le chantier lancé, la question du prêt immobilier prend toute sa dimension. Les fonds ne sont débloqués qu’au rythme des travaux : la banque verse les sommes à chaque appel de fonds, en suivant le calendrier convenu avec le constructeur ou le promoteur. Résultat : vous ne commencez pas à rembourser le crédit dans son intégralité dès le départ.
Pendant la construction, la plupart des banques proposent une période de différé de remboursement. Deux options existent : le différé partiel ou le différé total. Dans le premier cas, seuls les intérêts intercalaires sont dus chaque mois. Le capital ne commence à être remboursé qu’à la livraison du logement. Avec le différé total, aucun remboursement de capital ou d’intérêts n’intervient pendant les travaux : seuls les frais d’assurance emprunteur s’appliquent.
Ce système allège la charge financière tant que vous n’habitez pas encore votre maison. Mais il a un coût : plus la construction dure, plus les intérêts intercalaires s’accumulent, et la facture finale s’alourdit.
Voici les grandes étapes à anticiper dans la gestion du prêt immobilier pendant la construction :
- Déblocage progressif des fonds au fil des étapes du chantier
- Paiement des intérêts intercalaires durant toute la phase de construction
- Démarrage des mensualités complètes dès la réception de la maison
La banque surveille chaque étape : tout appel de fonds doit correspondre à une avancée réelle du chantier. Avant de s’engager, il est judicieux de bien calculer l’impact du différé sur la trésorerie, surtout si vous jonglez déjà avec un prêt relais ou une opération d’achat-revente.
Chaque euro versé, chaque échéance respectée, dessine peu à peu la silhouette de votre maison à venir, et chaque étape franchie rapproche un peu plus du jour où vous en pousserez la porte pour la première fois.


